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21 mars 2015 6 21 /03 /mars /2015 09:49
Pour grandir dans la foi : le conte des trois arbres

Même si nos plans ne semblent pas toujours coïncider avec ceux de Dieu, Lui sait ce qui est le meilleur pour chacun de nous et le résultat final dépasse nos espoirs les plus fous...

Il était une fois, tout en haut de la montagne, trois petits arbres qui rêvaient de ce qu'ils deviendraient quand ils seraient grands...

Le premier, regardant les étoiles, déclara :
- Quand je serai grand, je veux être le plus beau coffre du monde, rempli de trésors. Pour cela, je suis même prêt à être coupé.

Le deuxième arbre regarda le ruisseau et soupira :
- Moi, je veux être un grand navire et transporter des rois et des reines.

Le troisième petit arbre regarda la vallée et dit :
- Je veux rester ici en haut de cette montagne et grandir si haut que lorsque les gens me regarderont, ils lèveront les yeux et penseront à Dieu.

Les années passèrent et les petits arbres devinrent grands. Un jour, arrivèrent trois bûcherons qui coupèrent les trois arbres, tous impatients d'être transformés en ce dont ils rêvaient. Mais les bûcherons n'ont pas l'habitude d'entendre et de comprendre les rêves... Dommage !

Le premier arbre fut transformé en une mangeoire pour animaux, recouverte de foin.

Le deuxième devint un simple petit bateau de pêche et, tous les jours, il transportait des personnes et des poissons.

Et le troisième arbre, celui-là même qui rêvait de rester tout en haut de la montagne, fut coupé en grosses poutres, empilées dans un entrepôt.

Et tous trois se demandaient, désabusés et tristes :
- Pourquoi ça ?

Mais, une certaine nuit, pleine de lumières et d'étoiles, où l'air bruissait de mille musiques, une jeune mère plaça son Nouveau-Né dans cette mangeoire. Et soudain, le premier arbre sut qu'il renfermait le plus grand trésor du monde !

Le deuxième arbre, des années plus tard, transporta un homme qui s'était endormi dans le bateau ; mais quand la tempête se leva et que la petite barque allait sombrer, l'homme se leva et dit : « Paix ! ». Et en un éclair, le second arbre sut qu'il transportait le Roi du ciel et de la terre.

Quelques temps plus tard, un vendredi matin, le troisième arbre fut surpris quand ses poutres furent assemblées en forme de croix et qu'un homme fut cloué sur elles. Il se sentit horrible et cruel. Mais le dimanche déjà, le monde entier vibrait de joie et le troisième arbre sut que, dessus, un homme avait été cloué pour le Salut de l'humanité et qu'en la regardant les gens se souviendraient toujours de Dieu et de son Fils Jésus-Christ.

Les arbres avaient eu des rêves... Mais leurs réalisations étaient mille fois plus grandes et plus sages que ce qu'ils avaient imaginé.

Nous avons nos rêves et de nos plans qui, parfois, ne coïncident pas avec les plans de Dieu pour nous ; et, presque toujours, nous sommes surpris par sa générosité et sa miséricorde. Il est important pour nous de comprendre que tout vient de Dieu, de croire et d'avoir la foi, car Il sait très bien ce qui est le mieux pour chacun de nous !

Auteur anonyme


(source Aleteia)

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Published by Paroisses Jons Jonage Pusignan - dans Méditations
13 mars 2015 5 13 /03 /mars /2015 09:51
EDUARD BENDEMANN, L'EXIL À BABYLONE, VERS 1852

EDUARD BENDEMANN, L'EXIL À BABYLONE, VERS 1852

Ils ont des oreilles, qu'ils entendent : Chanter pour se rappeler

 

La liturgie du temps de Carême nous propose pour le quatrième dimanche, dans une semaine, le psaume 136 « Au bord des fleuves de Babylone ». Les images fortes de ce texte ont naturellement parlé aux musiciens qui nous en révèlent une part de profondeur dans son poids d’expérience de l’humanité souffrante.

 

Au bord des fleuves de Babylone
nous étions assis et nous pleurions,
nous souvenant de Sion ;
aux saules d’alentours
nous avions pendu nos harpes…

Je veux que ma langue
s’attache à mon palais
si je perds ton souvenir,
si je n’élève Jérusalem
au sommet de ma joie.

 

Comment les musiciens ne seraient-ils pas sensibles à ces images d’une population exilée emplie de tristesse loin de ses racines ? Y-a-t-il évocations plus expressives de la douleur que celles des corps asséchés, réduits au mutisme le plus complet ? La langue attachée au palais dénonce l’abaissement du psalmiste au-dessous de son humanité. Un texte comme celui-là parle aux hommes parce qu’il entre en résonance avec leur peine.
Afin que ces textes entrent dans les mémoires, les Réformateurs les ont traduits dans les différentes langues parlées par tous, et les ont adaptés en vers assonancés pour en faciliter la mémorisation. Voici ce que devient ce psaume traduit en langage poétique par Clément Marot (1496-1544), et mis en musique par Claude Goudimel (vers 1515-1572) : ce chant s’enrichit d’une nouvelle densité quand on sait que le compositeur a trouvé la mort lors des évènements de la Saint-Barthélemy.

 

Estans assis aux rives aquatiques
De Babylon, plorions mélancoliques,
Nous souvenans du pays de Sion :
Et au milieu de l’habitation,
Où de regrets tant de pleurs espandismes,
Aux saules verds nos harpes nous pendismes.  

Jerusalem, hors de mon souvenir.
Ma langue puisse à mon palais tenir,
Si je t’oublie, et si jamais ay joye,
Tant que premier ta delivrance j’oye.

 

Un manuscrit médiéval conservé en l’abbaye de Saint Gall en Suisse est le plus ancien témoignage écrit du chant de ce psaume : la musique d’une grande subtilité établit discrètement des correspondances mélodiques qui mettent en rapport les mots essentiels : la méditation du chanteur se nourrit de son propre chant et des harmoniques qu’il découvre lorsque les mots du psaume passent par son palais. On observe, en effet, sur les mots « flumina », « recordaremur » et « Sion » le même dessin musical. L’antienne d’Offertoire s’achève par une longue vocalise, comme si la musique faisait tout pour qu’on n’oublie pas le souvenir de Sion.

En 1584 paraît le Second Livre de Motets à 4 voix de Palestrina (1525-1594), dont nous écoutons le psaume 136. Dans un autre langage, nous retrouvons le même souci du compositeur de mettre en valeur chacun des mots du psaume en lui attribuant un dessin mélodique particulier, en n’hésitant pas à répéter certains de ces mots, comme si la musique l’exigeait, ainsi sur « recordamur » par exemple. Les mots inlassablement prononcés sont nourriture pour le chanteur, consolation, apaisement dans son affliction.

Une curiosité pour clore notre parcours : le jeune Gabriel Fauré âgé de seulement 18 ans a mis ce psaume en musique, comme exercice de fin d’année à l’Ecole de Musique Religieuse Niedermeyer dont il était élève ; cette œuvre n’a jamais été donnée en public, voici sa création parisienne toute récente par l’orchestre de Paris. Le compositeur semble avoir été particulièrement sensible aux derniers versets du psaume plus dramatiques dans leur violence presque insoutenable, évidemment davantage susceptibles d’inspirer un jeune musicien qui se destinait au théâtre :

 

Ô Babylone misérable,
heureux qui te revaudra
les maux que tu nous valus ;
heureux qui  saisira ses enfants
pour les briser contre le roc.

Emmanuel Bellanger
Après des études au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris et à l’Institut Grégorien, Emmanuel Bellanger a mené une carrière d’organiste comme titulaire de l’orgue de Saint Honoré d’Eylau à Paris, et d’enseignant à l’Institut Catholique de Paris : Institut de Musique Liturgique et Institut des Arts Sacrés (aujourd’hui ISTA) dont il fut successivement élu directeur. Ancien responsable du département de musique au SNPLS de la Conférence des évêques de France, il est actuellement directeur du comité de rédaction de Narthex. Il s’est toujours intéressé à la musique comme un lieu d’expérience sensible que chaque personne, qu’elle se considère comme musicienne ou non, est appelée à vivre.

 

(Sources : "Narthex")

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30 avril 2012 1 30 /04 /avril /2012 08:15

Soeur FaustineSainte Faustine est née le 25 août 1905 dans le village de Glogowiec dans les environs de Lodz, en Pologne. Elle était le troisième des dix enfants nés de Marianne et Stanislas Kowalski et reçut au baptême le prénom d'Hélène.

Dès son enfance elle avait le goût de la prière. A la maison elle travaillait dur, toujours soumise à ses parents et pleine de compassion pour les pauvres. Son éducation à l'école n'a duré que trois ans, faute de moyens financiers. Adolescente, elle est devenue servante dans une famille bourgeoise, en ville.

A l'âge de 20 ans elle est entrée chez les soeurs de Notre-Dame de la Miséricorde et reçut, à la prise d'habit, le nom de soeur Marie Faustine. Elle ne vécut que 13 ans dans la Congrégation de Notre-Dame de la Miséricorde en remplissant les modestes charges de cusinière, jardinière et soeur portière.

Sa vie apparamment très simple cachait une vie très simple cachait une richesse d'union à Dieu. Depuis sa prime enfance soeur Faustine désirait devenir une grande sainte, et elle n'a point rebroussé le chemin, bien au contraire. Elle collaborait avec la grâce de Jésus dans l'oeuvre du salut des âmes des pécheurs, jusqu'à donner sa vie en holocauste pour eux. Sa vie de réligieuse était donc imprégnée de souffrances, mais aussi de grâces extraordinaires dites mystiques.

La mission de sainte Faustine consiste à :

- Rappeler une vérité fondamentale de notre foi, révelée dans les Ecritures Saintes, à savoir que Dieu aime chaque personne d'un Amour Miséricordieux, même le plus grand pécheur.
- Transmettre des formes nouvelles du culte de la Miséricorde Divine.
- Inspirer un grand mouvement d'apôtres zélés de la Miséricorde Divine, mouvement qui a pour but de faire renaître la foi des fidèles dans l'esprit de la dévotion, c'est-à-dire dans une confiance évangelique d'enfance spirituelle en Dieu et dans l'Amour du prochain.
Soeur Faustine, le corps ravagé par la tuberculose et par les souffrances offertes pour la conversion des pécheurs, est morte en odeur de sainteté le 5 octobre 1938 à Cracovie, à peine agée de 33 ans.

Le pemier dimanche après Pâques, le 18 avril 1993, sur la place Saint Pierre à Rome, Sa Sainteté Jean Paul II l'a proclamée Bienheureuse. Le jour suivant, pendant l'audience générale, il s'exprimait en ces termes:

"Dieu nous a parlé par la richesse spirituelle de la Bienheureuse soeur Faustine Kowalska. Elle a laissé au monde un grand message de la Miséricorde Divine, et aussi une invitation à se fier entièrement au Créateur. Dieu lui a donné une grâce toute singulière, afin qu'elle eût l'expérience de sa miséricorde sur la voie d'épreuves mystiques, et grâce à un don singulier de prière contemplative.

O Soeur Faustine, ô Bienheureuse, je te remercie d'avoir rappelé au monde ce grand mystère de la Miséricorde Divine, ce boulversant mystère, le mystère inénarrable du Père, dont l'homme et le monde entier ont tellement besoin aujourd'hui."

Le Saint Père Jean Paul II a canonisé soeur Faustine le premier dimanche après Pâques, le 30 avril 2000, à Rome.

 

Prière de Soeur Faustine :

Miséricorde Divine(Eugeniusz Kazimirowski, 1934)Je désire me transformer toute entière en Ta miséricorde et être ainsi un vivant reflet de Toi, ô Seigneur; que le plus grand des attributs divins, Ton insondable miséricorde, passe par mon âme et mon coeur sur le prochain. 
Aide-moi, Seigneur, pour que mes yeux soient miséricordieux, pour que je ne soupçonne et ne juge jamais d'après les apparences extérieures, mais que je discerne la beauté dans l'âme de mon prochain et lui vienne en aide. 
Aide-moi, Seigneur, pour que mon oreille soit miséricordieuse, afin que je me penche sur les besoins de mon prochain et ne reste pas indifférente à ses douleurs ni à ses plaintes. 
Aide-moi, Seigneur, pour que ma langue soit miséricordieuse, afin que je ne dise jamais de mal de mon prochain, mais que j'aie pour chacun une parole de consolation et de pardon. 
Aide-moi, Seigneur, pour que mes mains soient miséricordieuses et remplies de bonnes actions, afin que je sache faire du bien à mon prochain et prendre sur moi les tâches les plus lourdes et les plus déplaisantes.  
Aide-moi, Seigneur, pour que mes pieds soient miséricordieux, pour me hâter au secours de mon prochain, en dominant ma propre fatigue et ma lassitude. Mon véritable repos est dans le service rendu à mon prochain.  
Aide-moi, Seigneur, pour que mon coeur soit miséricordieux, afin que ressente moi-même les souffrances de mon prochain. Je ne refuserai mon coeur à personne. Je fréquenterai sincèrement même ceux qui, je le sais, vont abuser de ma bonté, et moi, je m'enfermerai dans le Coeur très miséricordieux de Jésus. Je tairai mes propres souffrances. Que Ta miséricorde repose en moi, ô mon Seigneur (...).
O mon Jésus, transforme-moi en Toi, car Tu peux tout.

 

En canonisant Sainte Faustine, la dernière du millénaire, Jean-Paul II donne un éclairage tout particulier à la vie de cette sainte. L'Église catholique romaine prend position officiellement en l'an 2000 en instituant le deuxième dimanche de Pâques la Fête de la Miséricorde Divine.
Cette Fête a lieu chaque année, une semaine donc après le dimanche de Pâques. Elle est célébrée pour la première fois le 22 avril 2001. 

 

 

Illustration : Divine Midéricorde (peint par Eugeniusz Kazimirowski, 1934)

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16 février 2012 4 16 /02 /février /2012 17:16

Assemblée MesseArticle paru dans Croire aujourd'hui n° 266 ( avril 2010)
Sophie de Villeneuve, avec le F. Paul Krupa, o.p.

 

Sylvie, mère de deux enfants de 5 et 7 ans, s’oblige à les accompagner à la messe, parce qu’elle les a inscrits à l’éveil à la foi et au caté. Mais elle s’y ennuie...
Sylvie n’est certes pas la seule à s’ennuyer à la messe. Et gageons que si elle s’y ennuie, ses enfants s’y ennuieront aussi très vite, car il n’y a rien de plus contagieux que l’ennui. Sylvie peut déjà se demander pourquoi elle s’ennuie. Il peut y avoir des tas de raisons. Certains se disent attirés par la spiritualité, aimer la figure de Jésus, mais être réfractaire à l’institution, trouver le rituel vide et artificiel. D’autres ont, parfois à juste titre, un regard très critique sur la manière de célébrer : le prédicateur est assommant, la prière universelle mièvre, la chorale catastrophique. D’autres enfin peuvent se contenter d’une religion très personnelle, se dire que la foi est une affaire privée entre eux et Dieu et que la communauté n’est pas indispensable.
Toutes ces raisons font que la messe n’est plus le lieu d’une rencontre privilégiée, mais un exercice répétitif (c’est toujours la même chose !), obligatoire, conventionnel, rebutant… On s’ennuie à la messe quand on n’y puise plus grand-chose : c’est peutêtre ce qui arrive à Sylvie, comme d’ailleurs
à beaucoup de chrétiens.Or, si on croit que c’est Jésus lui-même qui nous invite à célébrer l’eucharistie(« Faites ceci en mémoire de moi »), comment penser qu’il nous demande quelque chose d’ennuyeux ? Comment croire qu’il ne s’y passe pas quelque chose de vraiment intéressant ? Ce serait peut-être à nous de trouver comment ne pas nous ennuyer à la messe…

 

 

Communion messeLa messe n’est pas une distraction
D'abord se persuader que s'ennuyer à la messe n’est pas si grave : il peut arriver qu’on s’ennuie au cours d’une belle fête, gaie et animée, à laquelle on est heureux d’assister. Parce que le moment du repas se fait attendre, que la personne que l’on désirait revoir tarde à se montrer. Souvent aussi parce qu’on n’est pas très en forme pour se réjouir. À la messe, c’est pareil.
Si l’on croit, profondément, que la messe n’est pas une distraction comme un match de foot ou une séance de cinéma, si on sait, parfois confusément, que quelque chose d’autre se joue qui est de l’ordre du vital, les problèmes d’ennui, qui ne seront jamais éliminés, vont s’espacer. Combien de déportés des camps nazis ont-il raconté la ferveur des messes célébrées dans un immense dénuement et dans la totale clandestinité ?
Toute la force et la beauté de l’eucharistie se dévoilait alors : en recevant le bout de pain minuscule, corps du Christ, ils ressentaient combien ils formaient une petit communauté forte, vivante, une communauté d’espérance et d’amour. Ils appartenaient au Corps du Christ et rejoignaient ainsi tous les vivants, les morts, tous ceux, qui quelque part, les attendaient. N’est-ce pas à cette expérience-là que nous sommes appelés à chaque messe, en dépit de la qualité de la
liturgie, des prédications ou de la chorale ?

 


Main LumièreSe préparer intérieurement
On ne va pas à la messe comme on va à une conférence, un colloque, ou un repas entre amis. On y va pour rendre hommage à Dieu, lui rendre gloire, reconnaître son immensité et notre dignité devant lui, le remercier. Nous allons recevoir sa parole, le corps et le sang de son Fils, nous sommes de nouveau plongés dans ce drame qui passe de la Croix à la Résurrection. Nous revenons là-bas, au coeur de ces événements, nous sommes vraiment devant le Christ qui pardonne et nous donne sa grâce, c’est-à-dire la force de Dieu qui nous permet d’agir.
Il faut donc se rendre disponible et accepter d’être touché par ce qui va se passer : assister à la messe engage tout notre être, c’est un vrai travail spirituel. Préparons- nous donc à cette rencontre en disant à Dieu : Seigneur, j’ai besoin de toi car je dois affronter dans ma vie des choses difficiles et tu peux m’y aider.

 

 

Vitrail 0008Prier aussi avec nos pensées

Pendant la messe, on est distrait par ses voisins, par les servants d’autel, par ses pensées intérieures qui vont et viennent. C’est normal. L’expérience spirituelle de l’Église suggère deux attitudes. La première est de résister : on écarte les distractions, on en revient à ce qui nous occupe, c’est-à-dire la messe. Une religieuse avouait à Thérèse d’Avila avoir beaucoup de distractions pendant l’oraison. La « madre » lui demanda combien de fois elle avait résisté. « Au moins trente fois », lui répondit la soeur ! « Et chaque fois, tu revenais au Christ, lui rétorqua Thérèse. Eh bien trente fois, tu as choisis le Christ… Que veux-tu de plus ? C’est merveilleux. » Thérèse avait raison. S’en tenir à celui pour qui on a fait le déplacement vaut la peine. Grande est la sollicitude divine et les conséquences de ce choix dans notre vie sont considérables.
Mais il y a une deuxième manière de rendre nos distractions participantes de notre prière, c’est de les suivre au gré de leur vagabondage. Elles nous feront passer en revue les membres de la famille qui
nous soucient, s’arrêteront à telle difficulté dans notre travail. Chaque fois, ce sera l’occasion de présenter à Dieu une personne, une situation, un projet. Toutes ces prièresb qui plongent dans notre quotidien ne participent- elles pas à cette oeuvre commune nommée liturgie ? Et ne sont-elles pas un excellent antidote à l’ennui ?

 


Crucifix messeL’essentiel, c’est le Christ
Plus on va à la messe, moins on s’y ennuie. Il faut donc y aller régulièrement, le plus souvent possible, se laisser imprégner des mots de la liturgie, des prières dites ensemble, des chants. Peu à peu, c’est toute la messe qui est ainsi intériorisée et prend une nouvelle dimension. Les grandes religions insistent toutes sur la régularité qui est une grande expérience commune, comme d’ailleurs la répétition. Répéter le même geste, la même prière, le même chant, c’est se préparer intérieurement et spirituellement à la rencontre du Christ. Wanda Poltawska est une psychiatre polonaise, qui raconté dans un livre son long calvaire à Ravensbrück. En sortant du camp, écrit-elle, elle croyait toujours en Dieu, mais plus en l’homme. Un jour, en entrant dans un église, elle décide de se confesser à un jeune prêtre et lui confie ses problèmes psychologiques et spirituels. « Madame, allez voir le Christ », lui conseille-t-il. C’était la première fois qu’un prêtre ne lui disait pas « Si vous avez toujours des problèmes, revenez me voir », mais « Allez voir le Christ ». C’est ainsi qu’elle fit la connaissance du futur Jean Paul II, dont elle devint une grande amie. Cette histoire montre le chemin à suivre. Bien sûr, on peut aimer entendre une belle prédication, écouter de beaux chants, on peut se réjouir d’une communauté chaleureuse. Mais l’essentiel, c’est le Christ.

 


Paysage 01Chercher la consolation
Nous avons tous des problèmes, et c’est avec eux que nous arrivons le dimanche à la messe. Soucis familiaux, sentimentaux, soucis de travail ou de santé, rares sont ceux qui ne portent pas un lourd fardeau. De plus, croire en un Dieu de bonté n’est pas facile, quand tant d’horreurs traversent le monde, c’est même souvent impossible. La messe est le moment idéal pour déposer inquiétudes, malheurs, tracas, doutes, car elle a tout pour consoler ! La liturgie est même un immense moyen de consolation ! Encore faut-il que tous aient le souci d’une célébration consolante, joyeuse, chaleureuse, car une messe source de joie est la seule et unique réponse à l’ennui. Déjà saint Augustin conseillait ce ton joyeux aux célébrants : « Le fil de notre discours est aisément perceptible du simple fait de la joie que nous prenons à ce dont nous parlons ». Et l’on raconte que quand saint François prêchait, même les poissons repartaient heureux…

 

 

Plus d'infos sur le site Croire.com

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24 mai 2011 2 24 /05 /mai /2011 04:59

P1000573Un entretien avec le P. Keith Beaumont, prêtre de l'Oratoire et accompagnateur spirituel.

"Le double phénomène de la raréfaction des confessions et de la généralisation de la communion semble attester un affaiblissement de la perception collective de la faute. Serions-nous moins "pécheurs" que les générations qui nous ont précédés ou notre conscience se serait-elle altérée au point que nous aurions perdu le sens du péché ?

Les confessionnaux se vident,  le psy a remplacé le prêtre. Beaucoup s’interrogent sur la nature du péché et sur le sens que nous lui donnons. Qu’en pense  l’accompagnateur spirituel ?
Nous disons trop souvent que les gens ne croient plus en Dieu car ils ont perdu le sens du péché. C’est l’inverse. Nous avons perdu le sens du péché car nous ne savons plus qui est Dieu. Il n’est pas le Dieu terrible d’une certaine époque, mais il n’est pas non plus le papi bienveillant que l’on a mis à la place depuis une quarantaine d’années. Sous prétexte que Dieu est amour, on en a fait un Dieu qui permet tout. C’est enfantin, et n’aide pas les gens à avancer. Si nous avions une image meilleure de Dieu, nous verrions bien que le péché ce ne sont pas nos fautes morales, nos bêtises, mais le refus de voir Dieu au plus profond de nous. Le péché n’est pas d’ordre moral, mais d’ordre théologal.

Qui donc est Dieu, alors ?
Dieu est transcendant, il est aussi présence intérieure. La question est de savoir comment le rejoindre ? Comment avoir le pressentiment de sa présence ? Paul dans l’Epître aux Galates parle du fruit de l’Esprit : une certaine paix, une certaine joie, un certain décentrement de nous-mêmes. Dieu est cette puissance extraordinaire de communication, de vie, d’amour, de paix, de joie. Nous avons à réapprendre à accueillir tout cela, à faire un travail sur nous pour nous rendre plus disponible aux signes de Dieu. Cela passe par un travail de réflexion pour ajuster notre image de Dieu , tout en reconnaissant que l’on ne peut réduire Dieu à une image, un concept. Dieu est mystère, il nous échappera toujours. Il reste mystère de communion, il nous cherche. Mais tout cela n’est jamais acquis , nous ne sommes jamais à l’abri d’un retour sur nous même…

Le péché serait donc ce qui fait obstacle à cette vie de Dieu en nous ?
Oui. Le péché c’est tout ce qui est de l’ordre du refus. Ce refus peut être conscient ou inconscient . Il peut prendre la forme d’un rejet, mais ce peut être aussi un refus plus implicite : je crois en Dieu avec ma tête, mais je suis tellement plein de moi-même qu’il n’y a plus de place en moi. Je me suffis à moi-même. Il y a une différence radicale entre être pécheurs (nous le sommes tous) et se reconnaître pécheurs qui est un prise de conscience que je ne me suffis pas à moi-même.

Que faire alors pour accéder à cette prise de conscience ?
Faire en sorte que toutes nos actions soient le fruit d’un travail sur nous mêmes pour unifier nos vies, notre pensée, notre personnalité, et sortir de la contradiction. Comment nous simplifier? Par la prière d’abord…Toute prière a pour vocation de se laisser aller peu à peu de la demande à l’accueil, de la parole au silence, du trop plein à un état «en présence de Dieu» . Il s’agit de cultiver en soi le besoin de quelqu’un qui vient combler notre manque. Dieu ne nous demande pas de lui offrir des choses, mais c’est nous même que nous offrons à Dieu, qui dans un même temps s’offre à nous…C’est la grande leçon du christianisme. Pour cela, le chrétien doit suivre un entraînement spirituel qui le centre sur Dieu.

Quels conseils donneriez-vous à tous ceux qui voudraient se lancer dans une nouvelle relations à Dieu ?
Bien sûr, quand c’est possible, il faut faire une démarche d’accompagnement spirituel. Et c’est au sein de cette démarche que l’on pourra reconnaître son péché. Une fois par mois, on vient faire le point avec son accompagnateur et on discute de ce qui s’est passé en profondeur dans sa vie, en bien ou en mal. Et dans tout cela, pour tout ce qui est refus, je demande pardon au Seigneur, je lui demande aussi sa miséricorde et sa grâce pour aller de l’avant. C’est vrai que cela demande un certain courage et de l’humilité mais c’est très simple et très salutaire ! Pour moi, le sacrement de réconciliation prend tout son sens dans ce cadre là.

Le P. Keith Beaumont est né en 1944 en Australie. Elevé dans un protestantisme puritain, il tourne le dos au christianisme à 16 ans. Pendant 20 ans, il vit entre la France et la Grande- Bretagne, tout en étant professeur de Lettres françaises à Leicester. C’est en découvrant la vie monastique à l’abbaye de Sept Fons qu’il s’interroge à nouveau sur la foi. Converti au catholicisme, il est ordonné prêtre à 52 ans. Il est aujourd’hui membre de l’Oratoire et fait de l’accompagnement spirituel. Ancien maître des novices, il enseigne au centre Sèvres et à l’Ecole Cathédrale. Il est aussi aumônier à l’école Sainte-Geneviève. Il donne un cours à l'Ecole Cathédrale tout le long de ce semestre.

Auteur de : Petite vie de John Henry Newman, Desclée de Brouwer.
Prier quinze jours avec le cardinal Newman, Nouvelle Cité.

recueilli par Sophie de Villeneuve

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6 mai 2011 5 06 /05 /mai /2011 23:17

EmmaüsL'évangile de la rencontre de Jésus et des pélerins.

Adapté aux enfants. Vidéo 1 mn 41

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Sur la route, Jésus rejoint ses amis
Textes lus par MH Delval et illustrations par U.Wensell.


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4 mai 2011 3 04 /05 /mai /2011 22:11

Bougies à l'icôneEcrit du Pape Jean-Paul II

Le mois de mai nous encourage à penser à elle et à en parler d'une façon particulière. C'est en effet son mois. Le temps de l'Année liturgique et ce mois de mai nous invitent à ouvrir nos cœurs à Marie d'une façon toute spéciale.

Marie, fille d'Israël, vous avez proclamé la miséricorde offerte aux hommes, d'âge en âge, par l'amour bienveillant du Père.

Marie, Vierge sainte, servante du Seigneur, vous avez porté en votre sein le fruit précieux de la miséricorde divine.

Marie, vous qui avez gardé en votre cœur les Paroles du salut, vous témoignez devant le monde de l'absolue fidélité de Dieu à son amour.

Marie, vous qui avez suivi votre Fils Jésus jusqu'au pied de la Croix, dans le " fiat " de votre cœur de mère, vous avez adhéré sans réserve au sacrifice rédempteur.

Marie, Mère de miséricorde, montrez à vos enfants le cœur de Jésus, que vous avez vu ouvert pour être à jamais source de vie.

Marie, présente au milieu des disciples, vous rendez proche de nous l'amour vivifiant de votre Fils ressuscité.

Marie, Mère attentive aux périls et aux épreuves des frères de votre Fils, vous ne cessez de les conduire sur le chemin du salut.

 

Marie, vous qui avez montré le cœur de votre Fils à Marguerite-Marie en ce lieu, donnez-nous de suivre votre exemple d'humble fidélité à son amour.

Angélus du 5 octobre 1986 à Paray-le-Monial

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21 avril 2011 4 21 /04 /avril /2011 06:56

CrucifixFace au “Piss Christ”, deux antidotes pour entrer dans le mystère de la Croix

20 avril 2011 - par Hélène Bodenez

Jours déplorables, fulminerait sans doute Charles Baudelaire en entendant qualifier d’œuvre la photo Piss Christ [1] par quoi le scandale arrive et trouble l’ordre public [2]. Comme dans ce Salon de 1859 où l’auteur des Fleurs du Mal grognait à l’aube de l’essor de la photographie voyant « la société immonde se ruer, comme un seul Narcisse, pour contempler sa triviale image sur le métal » !

Oui, jours déplorables ! À quelques jours des jours saints, sommet de la vie religieuse chez les catholiques du monde entier, il était décidément difficile de ne pas trouver choquante l’exposition de la photographie dégradante du symbole même de la foi des catholiques, symbole douloureux mais aussi glorieux : la Croix. Faut-il en parler de cette vieille idée aussi dégoûtante que sulfureuse apparue en 1987 ? Sans doute est-ce faire trop de publicité que de s’abaisser à la nommer, de ce nom ignoble de "Piss Christ". Le vinaigre imbibé de l’éponge présentée à la soif du Christ en croix n’était donc pas assez âcre. Il fallait pire, trouver une gradation dans l’humiliation suprême. Et bien c’est fait. Subventionnée même, de surcroît, par des institutions dont les dirigeants sont probablement des baptisés...

Où est donc le problème ? opposera-t-on. Une sculpture baptisée Pieta, de Paul Fryer représentant le Christ mort sur une chaise électrique dans la cathédrale de Gap le 10 avril 2009 n’avait-elle pas ouvert la voie aux débordements les plus insensés et délié les esprits forts ? Avec bénédiction des autorités religieuses qui voulaient « que le choc provoqué nous fasse reprendre conscience du scandale de quelqu’un cloué sur une croix. Par habitude on n’éprouve plus de réelles émotions face à quelque chose de véritablement scandaleux, la crucifixion »... Ces mêmes autorités religieuses se réjouissaient alors « d’apercevoir un grand nombre de personnes, qui habituellement ne mettent pas les pieds dans une église, défiler à la cathédrale ».

Antidote théologique

La relecture de la Somme théologique de saint Thomas d’Aquin à propos de la Passion du Christ (IIa-IIae, 46) nous aide à comprendre avec toute l’intelligence de la foi l’adéquation de sa mise à mort, il y a deux mille ans, avec le mépris de la Croix qui se manifeste aujourd’hui. « Convenait-il que le Christ souffre sur la croix ? » se demande le Docteur angélique. Pourquoi pas par le glaive et par le feu ? Pourquoi une mort dégradante et ignominieuse des plus honteuse ? N’était-elle pas cette croix signe de malédiction ? Citant saint Augustin, Thomas répond : « Pour guérir notre misère, il n’y avait pas de moyen plus adapté. »

D’abord, aucune mort n’est à craindre depuis la Croix du Christ, pour l’homme à la vie droite, depuis cette mort la plus redoutable ; nouvel Adam, le Christ rachète le premier péché en étant attaché à l’arbre de la Croix. Saint Jean Chrysostome : « Le Christ a souffert sur un arbre élevé et non sous un toit, afin de purifier la nature de l’air. La terre elle-même a ressenti les effets de la Passion ; car elle a été purifiée par le sang qui coulait goutte à goutte du côté du Crucifié. » Et commentant ce verset de saint Jean (3, 4) : « Il faut que le Fils de l’homme soit élevé », l’Aquinate écrit : « Par "fut élevé", entendons que le Christ fut suspendu entre ciel et terre, afin de sanctifier l’air, lui qui avait sanctifié la terre en y marchant. »Ne voit-on pas dans cet argument que le Christ est venu restaurer toute la création blessée par le péché ?

Mais c’est encore par la Croix que le « le Christ a préparé notre ascension au ciel ». Saint Thomas continue avec Grégoire de Nysse : « La figure de la croix, où se rejoignent au centre quatre branches opposées, symbolise que la puissance et la providence de celui qui y est suspendu se répandent partout. » Saint Jean Chrysostome dit encore : « Il meurt en étendant les mains sur la croix ; de l’une il attire l’ancien peuple, de l’autre ceux qui viennent des nations. »

Selon Augustin, encore : « Ce n’est pas pour rien que le Christ a choisi ce genre de mort, pour montrer qu’il est le maître de la largeur et de la hauteur, de la longueur et de la profondeur » dont parle saint Paul (Ép. 3,18). Et encore : « Ce genre de mort répond à de très nombreuses préfigurations [3] » mais la réalité n’est pas la figure. Le Christ n’est mort ni décapité, ni scié « pour qu’il garde dans la mort son corps entier et indivis, afin d’enlever tout prétexte à ceux qui veulent diviser l’Église ». Sur le bois de la croix, « au lieu d’un feu matériel, il y eut dans l’holocauste du Christ le feu de la charité ».

Pas de honte non plus en endurant l’humiliation de la Croix. Endossant la malédiction de la Croix, st Thomas nous dit que le Christ se faisant malédiction est mort pour nous sauver de la malédiction du péché.


Mystères de JésusAntidote mystique

Autre possible antidote efficace : se plonger dans Les Mystères de Jésus (Éd. Mille et une nuits), recueil de textes de Blaise et de Jacqueline Pascal « peu connus du grand public » et annotés par Gaspard-Marie Janvier. Trois textes « d’une qualité littéraire exceptionnelle » :

1/ « Le Mystère de l’agonie de Jésus » est un poème d’une « puissance unique », trouvé par les proches de Pascal après sa mort.
2/ « Le mystère de la mort de Notre-Seigneur », rédigé par Jacqueline à vingt-six ans, est la méditation d’une jeune femme qui se destine à la vie religieuse ; elle « confronte les quatre évangiles, en relève chaque détail qu’elle interprète et applique aussitôt à sa vie propre, à ce souhait de renoncer au monde qu’elle exaucera l’année suivante ».
3/« L’Abrégé de la vie de Jésus-Christ »est une vie de Jésus « remise dans la suite des temps », lignes denses s’il en est.

À lire d’urgence, la prose tonique de Janvier en postface : « La bonne et mauvaise foi », prose d’un écrivain admiratif de cet « effrayant génie » ou de ce « misanthrope sublime » selon que vous adoptez le point de vue de Chateaubriand ou celui de Voltaire. « Deux mots, une image, suffisent au poète Pascal pour dire la nature humaine : “roseau pensant”. C’est un roseau qu’on tend au couronné d’épines pour se moquer de sa royauté : la Passion résume l’homme et la poésie seule connaît l’homme ».

En définitive, signer des pétitions, faire des manifestations anti Piss Christ ? pourquoi pas... à chacun de voir comment il se sent appelé à défendre « le trésor de la Croix [4] ». Mais il y a mieux : entrer dans le mystère grâce à ceux qui, Anciens ou Modernes, l’ont contemplé longuement, avec la plus haute intelligence.

H.B.


Le langage de la croix

Chers jeunes, [...] En cette année dédiée à saint Paul, je voudrais vous confier un second trésor, qui était au centre de la vie de cet Apôtre fascinant. (...) Beaucoup d’entre vous portent autour de leur cou une chaîne avec une croix. Moi aussi, j’en porte une, comme tous les Évêques d’ailleurs. Ce n’est pas un ornement, ni un bijou. C’est le symbole précieux de notre foi, le signe visible et matériel du ralliement au Christ. Saint Paul parle clairement de la croix au début de sa première Lettre aux Corinthiens. À Corinthe, vivait une communauté agitée et turbulente qui était exposée aux dangers de la corruption de la vie ambiante. Ces dangers sont semblables à ceux que nous connaissons aujourd’hui. Je ne citerais que les suivants : les querelles et les luttes au sein de la communauté des croyants, la séduction offerte par de pseudo sagesses religieuses ou philosophiques, la superficialité de la foi et la morale dissolue. Saint Paul débute sa Lettre en écrivant : « Le langage de la croix est folie pour ceux qui vont vers leur perte, mais pour ceux qui vont vers le salut, pour nous, il est puissance de Dieu » (1 Cor 1,18)...

Benoît XVI, « Salut aux jeunes », Parvis de Notre-Dame, Paris, Vendredi 12 septembre 2008.





[1] Pourquoi ne pas oser l’imaginer, après tout, puisque d’autres avant moi s’y sont essayé de manière plus périlleuse, considérant que Léon Bloy aurait aimé ce Christ aux outrages... Étonnante assertion, en tous les cas, pour qui a vu les chefs-d’œuvre de la Collection Idemitsu à la Pinacothèque en 2008 retraçant aux côtés des œuvres la vie d’un peintre dont les amis étaient Gustave Moreau, Matisse, Léon Bloy précisément, Jacques et Raïssa Maritain, Ambroise Vollard et André Suarès. Léon Bloy aimant Georges Rouault et ... Andres Serrano ? Rapprochement des plus incongru.
[2] On se demande comment les autorités publiques ont pu réitérer la faute de Melbourne en 1997, date à laquelle la photographie avait été déjà attaquée.
[3] Admirer par exemple les vitraux du déambulatoire de la cathédrale de Bourges, où dans un médaillon de la verrière La Nouvelle Alliance apparaissent les différentes figures dans l’Ancienne Alliance de la mort du Christ sur la croix, avec notamment l’épisode de la veuve de Sarepta.
[4] Benoît XVI aux jeunes à Paris en 2008 sur le parvis de Notre-Dame.

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Published by Paroisses Jons Jonage Pusignan - dans Méditations
12 avril 2011 2 12 /04 /avril /2011 22:00

logo jmj2011_01Prière des JMJ

 

“Enracinés et fondés en Christ, affermis dans la foi”
(Colossiens 2,7)

Seigneur Jésus,
Nous te prions pour les prochaines Journées Mondiales de la Jeunesse à Madrid.
Qu’à l’appel du Saint-Père Benoît XVI, elles soient “une occasion de nous laisser conquérir par Ton amour”.
Nous te demandons d’y être enracinés et fondés en Toi, affermis dans notre foi.
Que chaque jour, “nous recevions la force nécessaire pour choisir dans notre vie le juste chemin”.
Que la joie de Te connaître nous conduise, dans notre quotidien d’études ou de travail, à rayonner de Toi auprès d’autres jeunes.
Que ces JMJ soient l’occasion pour nombre d’entre eux de vivre une rencontre personnelle avec Toi.
Viens, Seigneur Jésus !
Fais grandir en nous le désir de Te connaître et de T’aimer !
Amen

 

Et un peu d'humour...

Il est revenu... Mais qui donc ? Découvrez le premier clip de la Frassateam sur le thème des JMJ.

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Published by Paroisses Jons Jonage Pusignan - dans Méditations
23 février 2011 3 23 /02 /février /2011 08:44

GuyGilbert01Une chronique de Guy Gilbert* qui s'adresse aux jeunes.


"C'est pas de la pub, n'aie crainte. Mais quand des jeunes me demandent de leur parler de la sainteté, je leur livre trois mots qui, vécus dans les strictes vingt-quatre heures, peuvent leur donner une piste pour accéder à une sainteté au quotidien.

LUTTE d'abord. T'arrives à la maison avec dans ton cartable ce putain de devoir de ..........** Tu peux pas saquer cette matière. Tu n'as qu'un désir : t'avaler une petite heure de télé. Ou tu t'avachis dans ton fauteuil préféré, en sachant d'avance que tu dépasseras largement l'heure programmée (alors, adieu devoir !), ou tu fonces dans ta piaule en attaquant ce devoir qui t'emmerde. Tu es en marche vers la sainteté, si c'est ta piaule que tu choisis.

Mille choses que tu ne veux pas faire, mais que tu sais devoir faire, te mettent en position de choix. Choisis toujours le plus dur et fais-le bien. Ça te donnera une sacrée trempe, un tonus pas possible pour vingt-quatre heures. Mais de vingt-quatre heures en vingt-quatre heures, tu t'apercevras que cette lutte t'endurcit, te fortifie. Les choix de plus tard dépendent de ces milliers de jours où tu t'es investi à plein corps, à pleine âme. En choisissant toujours le sentier escarpé.

AIME ensuite.Toi d'abord. Si tu ne t'aimes pas toi, t'aimeras jamais les autres. Alors, accroche-toi, Jeannot. Ne t'aime pas trop au point d'user ton miroir. Accepte-toi plutôt comme tu es. Tu n'as pas fait encore le tour de toi. Tes parents, tes frères et tes soeurs l'ont fait, eux, sois-en sûr. Ils sont ton miroir jour après jour. Ecoute-les bien. Ils savent en gros tes qualités et dons et tes défauts. Les premiers, tu t'en réjouiras. Les seconds tu les nieras bien sûr. Et pourtant ce sont ces derniers qui t'aideront à grimper.

Et puis attaque-toi aux autres. Ce(tte) chiant(te) de ..........** te donne des varices. Ne l'expédie pas dans la poubelle de ton coeur. Aime-le (ou la) en priorité et avec patience. Tu risques de découvrir de l'intérieur quelqu'un de super. T'as vingt-quatre heures pour ça. Pas une minute de plus.

Veille sur ton corps. Peaufine-le. Bouge-toi. Fais du sport. T'as la journée pour le cultiver. Demain, il sera trop tard.

Veille sur ton sexe. Ça bouge en toi un max de ce côté-là. Ne crois pas qu'en te branchant sur Canal+ à certaines heures tu sauras exprimer ce désir merveilleux de vivre une sexualité épanouie. Y a l'autre qui t'attend dans son rêve. Prépare ton corps sexué en cultivant ta tendresse et ton coeur pour qu'il (ou elle) s'y blotisse d'abord. Quand tu pourras lui dire : "Je t'aime", tu pourras aussi lui dire ton long combat : "Je t'attendais, toi et toi seul(e)".

PRIE enfin. Le Seigneur, pressé par ses disciples qui ne pigeaient que dalle à la prière, a tourné son regard vers les oiseaux.

"Faites comme eux.ils se foutent d'hier et se contrefichent de demain, question nourriture." Ça veut dire : "Nourrissez-vous de l'union à Dieu aujourd'hui". Demandez le pain du jour et pas pour une semaine, ni pour un mois. Pour vingt-quatre heures.

Alors mets l'heure de ton choix : ..........** pour que chaque jour, lors de cette rencontre vitale, tes yeux, ton cœur et tes mains offrent tout à l'amour. Tu verras la joie pas possible que tu récolteras. Et la force."

____________________

* Prêtre éducateur

** Parents, accrochez cette chronique sur le bureau de votre lardon. Laissez lui marquer la matière qui lui donne des boutons, ainsi que le prénom du mec ou de la gonzesse qu'il ne peut pas saquer. Il ajoutera lui-même l'heure de son rendez-vous avec Dieu. Et dites-lui que le dinausore que je suis refuse de peloter vos chérubins dans le sens du poil. Les appeler au plus haut, c'est ça leur dire qu'on les aime.

 

GuyGilbert02

 

D'autres citations de Guy Gilbert

GuyGilbert03

« Vivre de telle façon qu’à ma seule façon de vivre on pense que c’est impossible que Dieu n’existe pas »
 
« Personne n’est perdu, personne n’est irrécupérable »
 
« Si la vie c’est pas grand chose, il n’y a rien de plus grand que la vie »
 
« Lutte, prie, aime là où tu es »
 
« L’amour vainc tout. Absolument tout. Si  tu sais ça, tu sais tout Et tu fonces. L’amour est la seule chose qui te rend radieux, pétant feu et flamme »
 
« Si tu es pétri d’Evangile, tu ne peux pas envisager autre chose que l'Amour comme sens de la vie »
 
« Il ne suffit pas de prier. Si on n’aime pas, la prière est bidon, inutile »
 
« On ne trouve vraiment Dieu que dans le silence »
 
« Dieu a besoin que nous lui donnions notre temps, notre présence et surtout notre silence »
 
 "A travers la souffrance d'un seul être, on atteint la souffrance de tous les êtres."

 

 

Bibliographie

Un prêtre chez les loubards, Stock, 1978
La rue est mon église, Stock, 1980
Des jeunes y entrent, des fauves en sortent, Stock, 1982
L'Espérance aux mains nues, Stock, 1984
Aventurier de l'amour, Stock, 1986
Avec mon aube et mes santiags, Stock, 1988
Les Petits Pas de l'amour, Stock, 1990
Lutte, prie et aime, Ed. du Livre Ouvert, 1991
Jusqu'au bout, Stock, 1991
Dieu, mon premier Amour, Stock, 1995. ISBN 2-234-04466-9
Des loups dans la bergerie, Stock, 1996
Dealer d'amour, Stock, 1997
La Violence : un appel, Ed. du Livre Ouvert, 1998
Chemin de croix, Ed. des Béatitudes, 1998
Aimer à tout casser, Coccinelle BD, 1999
Cris de jeunes, Salvator, 1999
Le Plus Bel Album de famille : le Rosaire, Ed. des Béatitudes, 2000
Passeurs de l'impossible, Stock, 2000
Ma religion, c'est l'Amour, Stock, 2001
L'Évangile selon Saint Loubard, Éd. Philippe Rey, 2003
Peut-on changer ? , Ed. de l'atelier, 2004
Kamikaze de l'espérance, Stock, 2004
Les Mystères lumineux, Ed. des Béatitudes, 2005
L'Évangile, une parole invincible, Éd. Philippe Rey, 2005
Des loups à faucons, Coccinelle BD, 2006
Et si je me confessais, Stock, 2006
Rallumez le feu, Éd. Philippe Rey, 2007
Réussis ta vie ! , Éd. Philippe Rey, 2008
Et si on parlait de tes mômes ? , Éd. Philippe Rey, 2008
Mes plus belles prières, Éd. Philippe Rey, 2008
Ose l'amour ! , Éd. Philippe Rey, 2009
Face à la souffrance, Éd. Philippe Rey, 2009
Lutte et aime là où tu es !, Éd. Philippe Rey, 2009
Le Pardon, Éd. Philippe Rey, 2010
Les Animaux, Éd. Philippe Rey, 2010
Cœur de prêtre, cœur de feu, Éd. Philippe Rey, 2010

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